Il testo dell'articolo è il risultato di una procedura di conversione testuale automatica che può generare degli errori nel testo. Source : LE MONDE Page of Review : 1 Page of Document : 2 Page of NewsPaper : 10 Category :ECONOMIA E POL. INTERNA Author :BOZONNET JEAN-JACQUES RASSEGNA INTERNAZIONALE Abstract: 'M^ La nouvelle loi de finances doit ramener le déficit à 2,8 % du PIB à la fin 2007, comme le demande Bruxelles M. Padoa-Schioppa : « Un budget d'exercice du pouvoir, non de conquête » Dans un entretien au « Monde », le ministre italien des finances annonce l'augmentation de la pression fiscale sur les plus hauts revenus ROME CORRESPONDANT Au lendemain de la présentation par le gouvernement Prodi de son projet de budget 2007, le ministre italien de l'économie et des finances, Tom-maso Padoa-Schioppa, a répondu. aux questions de trois quotidiens européens, le Financiat Times, la Frankfurter Allgemeine Zeitung et Le Monde. Quelles sont les grandes lignes du projet de budget de rigueur que l'Italie a dû réaliser sous la pression de l'Union européenne et de la Banque centrale européenne ? Cette loi de finances réalise pleinement le double engagement du.plan d'assainissement italien, qui est de ramener le déficit à 2,8 % du produit intérieur brut (PIB) à la fin de 2007 et fai-ce une correction structurelle de 1,6 % sur les deux exercices 2006-2007. C'était notre engagement à l'égard de Bruxelles. C'est ce que réalise la loi de finances. De plus, elle libère des ressources pour des dépenses de développement et d'interventions sociales. Enfin, le pourcentage de la dette publique repart à la baisse, De la part des institutions européennes, je n'ai pas eu l'impression d'un acharnement particulier contre l'Italie. Elles ont joué leur rôle en nous rappelant la nécessité de la rigueur. C'est une ligne que je partage en tant que banquier central depuis quarante ans. Person- nellement, je n'ai pas utilisé l'argument européen pour faire passer mes idées. J'ai préféré dire qu'il était nécessaire de le faire, non pas pour Bruxelles et Francfort, mais pour l'Italie. Assainir les comptes tout en créant les conditions d'une relance, n'était-ce pas un pari impossible ? Je me suis fixé l'impossible pour obtenir te maximum du possible. Il était difficile de proposer une correction structurelle d'environ 3 points du PIB en l'absence de conditions d'urgence déclarée comme en 1992 ou en 1996, avec le défi de l'euro. Il était encore plus difficile de le faire immédiatement après des élections où beaucoup dé promesses ont été faites. De surcroît avec une coalition très complexe, la gauche radicale n'étant au pouvoir dans aucun autre"pays d'Europe. Aujourd'hui, quand la gauche extrême se réfère aux promesses du programme de gouvernement, je rappelle qu'elle a voté en juillet au Parlement le document de programmation économique et financière (DEPF). Ce dernier contient les conditions d'exercice du pouvoir, non plus celles de la conquête du pouvoir. Quels ont été les principaux obstacles à surmonter pour dégager 33,4 milliards d'euros de mesures d'austérité ? J'ai découvert que la structure du bilan public était plus rigide que je ne le pensais. On ne peut intervenir que sur une très faible part des 450 milliards d'euros de dépenses publiques de l'Etat. La moitié est constituée par les retraites et l'intérêt de la dette, donc intouchable. La plus grande part de l'autre moitié, ce sont les salaires et les traitements de la fonction publique. J'ai découvert aussi que la dernière loi de finances avait déj à opéré des coupes drastiques. Etrangement, ce n'était pas une loi électoraliste. En réalité, l'état des comptes est beaucoup plus mauvais que ce que nous pensions il y a trois mois. Non seulement ils sont déséquilibrés, mais ils sont très difficiles à rééquilibrer puisque tout ce qui pouvait être « gratté » l'a déjà été. Nous avons malgré tout réussi à réduire certains coûts. En matière de santé, par exemple, l'augmentation des dépenses - 7 % par an depuis 2000 -, diminue en 2007 grâce à un accord avec les régions. Entre la loi de finances que vous aviez imaginée et le résultat auquel vous êtes parvenu, quelle est la principale différence ? Mon idée était que le vrai enraiement de la dépense publique s'obtient, içn.j.éorganisant le secteur public. Donc, qu'il ne fallait pas partir d'une problématique de .dépense? ,ou, de. paires, mais d'une problématique liée à To rganisadon. La dépense diminue parce que l'organisation est plus légère. Or, je me suis rendu compte qu'une telle réorganisation ne peut être du ressortd'une loi-de finances, mais d'une loi de réforme deFEtat. ïî y aune disponibilité des syndicats pouren discuter, c'est un travail qui doit être poursuivi dans les prochaines années. Certains critiquent le recours à l'impôt en dépit des promesses électorales. Unepart importante du correctif est la redistribution des impôts grâce à un changement du système des taux d'imposition sur le revenu et une modification de la taxation des revenus financiers. La nouvelle répartition implique une augmentation de la pression fiscale pour les plus hauts revenus, alors que pour plus de 90 % des contribuables il y aura un aliésement. Simultanément» les entreprises auront ime baisse des charges sociales de 3 points. Enfin, il y a une autre série de mesures qui ont pour but de réduire l'évasion fiscale : il n'est pas juste de les présenter commeune augmentation des impôts. Votre projet de budget ne risque-t-il pas d'être dénaturé lors du débat parlementaire ? Non, la loi de finances conservera son visage actuel. 31 y aura peut-être des modifications techniques, je suis le premier à penser que la loi peut être améliorée par le Parlement. Mais il ne sera pas facile d'en changer les grandes lignes. Un correctif supérieur à 30 milliards effrayait une partie de la maj orité il y a encore un mois. Aujourd'hui, je ne crois pas qu^on reviendra dessus, car cela.signi6.erajïque,<;<93;ains programmés ' ne seraient plus. financés, tp y- rleinrrn PiSCïrfîS^EfêUEaiLis PAA JEAN-JACQUES BOZONNET « J'ai préféré dire que [la rigueur] était nécessaire. non pas pour Bruxelles et Francfort, mais pour Le ministre italien de l'économie et des finances, Tommaso Padoa-Schioppa. à Rome, en novembre 2004. CESAREO/ROPI-REA l'Italie » Reference date: 03/10/06 03/10/06 08.58